Un cabaret pas comme les autres !

Au 41 rue Croulebarbe à Paris, "Chez Madame Grégoire" était le cabaret de tous les excès et des folies, attirant tous les artistes du XIXe siècle parisien !

La fête à la campagne 🍾

Le cabaret de la mère Grégoire s’installe dans cette rue très calme et bucolique de l’actuel 13e arrondissement de Paris au début du XIXe siècle. À cette époque, règne ici la nature, le quartier n’étant pas encore très construit. Chez Madame Grégoire devient le repère des nuits endiablées au rythme des violons des ménétriers faisant danser les filles au bras des grands poètes et auteurs tels que Victor Hugo, Pierre-Jean de Béranger (celui-là même qui donnera son nom au fameux Castel Béranger d’Hector Guimard!), Alphonse de Lamartine, Chateaubriand, Alfred de Musset, Nerval… Le cabaret a depuis été remplacé par un restaurant basque, L’Auberge Etchegorry, à l’intérieur duquel les clients peuvent observer une immense fresque dans laquelle figure tous les grands noms qui sont passés dans ce lieu iconique.

Carte postale ancienne, "Au cabaret Grégoire", vers 1900

Victor Hugo et la rue Croulebarbe

Habitué du cabaret Chez Madame Grégoire, Victor Hugo va prendre connaissance d’un fait divers survenu en 1827 dans la rue Croulebarbe où se situe le cabaret. Cette année là, une jeune bergère d’Ivry âgée de 19 ans est assassinée par son compagnon de 5 coups de couteau, Honoré François Ulbach. Victor Hugo assiste, quelques mois plus tard, à l’exécution du meurtrier. L’écrivain s’inspirera de ce personnage pour en faire le protagoniste principal de son oeuvre majeure Le dernier jour d’un condamné en 1829, marquant son engagement et son combat contre la peine de mort.